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Vous trouverez sur ce blog des textes produits au cours de l'atelier d'écriture conduit par Benoît Richter à la Médiathèque de Vert-le-Grand, de novembre 2011 à mai 2012.

lundi 14 mai 2012

Filigrane


Sauter une biche comme un cochon
Prendre un marin grec
Etre noir à table
C’est bête mais bon œil


(avec "pied")
Corinne M.
11 mars 2012

Poème de marche


Il fait bon. Il fait calme. Le printemps revient enfin. Le soleil essaie de nous effleurer. C’est une belle journée.
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Mais comment font ces marronniers pour repartir ? L’élagueur les a ratiboisés et il ne reste que des moignons. Il va falloir qu’ils soient forts.
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Tiens le café du coin s’appelle « le K’fée du coing ». C’est plutôt sympa comme nom. Simple mais sympa. De toute façon, j’aime les choses simples.
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Elle est majestueuse mais semble vide. Trop de volets fermés. Il doit y faire sombre et froid. Je suis sûre qu’elle sera bien plus gaie cet été, avec plein de petits courant dans le parc, et réclamant du jus et des biscuits.
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Intérieur le matin. Extérieur l’après-midi. J’aurais fait le tour aujourd’hui.
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Quel bazar non organisé qui abrite les oiseaux ! Pas d’enfants qui se balancent. Juste le silence.
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On dirait des agents de la DDE prenant des mesures ou des gamins payés au lance-pierre pour compter les voitures qui passent.  
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Et voilà nous y sommes. Vingt minutes de silence et je n’en ai même pas marre ou plutôt si puisque j’y suis arrivée. Elle a perdu sa glace et s’est habillée de vaguelettes. 

Corinne M.
11 mars 2012

dimanche 6 mai 2012

Poème de marche, hélas

Mes chaussures couinent.
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Corbeil-Essonnes : je me dis que c'est ridicule d'indiquer une ville aussi loin, je ne disais pas la même chose en voiture.
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C'est drôle, quand on est enfant, on veut être grand, quand on est ado, on veut rester ado mais autrement,  et quand on est vieux, on voudrait rester enfant.
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Quelquefois, j'ai l'impression qu'on m'entend penser, et du coup, je me concentre sur les paroles d'une chanson, ou bien je répète toujours le même mot. Peut-on s'empêcher de penser ?
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(C'est difficile de ne pas parler). Le lion de Vert-le-Grand serait donc un tracteur ?
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J'ai rêvé, hier, que j'étais énervée, et je criais. Et je me suis réveillée.
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"Attention : enfants". Je ne comprends pas l'utilité de ce panneau. Ok, il ne faut pas écraser les enfants. Mais les adultes non plus. Mettre ce panneau à chaque coin de rue.

Mathilde F.
11 mars 2012

Poème en marchant

Tu t'en vas déjà, tu marches trop vite.
Petite fille, on ne prend pas la même route. On se croise.
Des garçons roulent vers toi.
Ne t'arrête pas une minute, continue Vert-le-Grand chemin.
Ne regarde pas les grilles, mais derrière, la nature qui renaît.
Oh ! C'est bien ! Il t'a pris la main.
Au guichet :  « Un billet pour une belle vie s'il vous plaît
Un avenir infini, sans limite »

Bernadette
  11 mars 2012

Poème de marche

Les frondaisons de lierre dévorent les murs. Un arbre décharné tend ses moignons vers le ciel…
Le toit d’ardoises de la »Villa des Troènes » se fond dans les nuages. Les « œil de bœuf » de la « Villa des Roses » clignent…et le clocher sonne…
Vestige du temps passé, l’école des Filles, telle une sentinelle, attend qu’on lui redonne vie, couleurs, gaieté…
Le cœur du village, avec ses boutiques colorées, sa place de la mairie et son église flanquée du presbytère, s’est endormi…Tout est calme et serein…
Le Château du Guichet, demeure de caractère, garde ses mystères, qui peut bien s’y cacher … Mystère
Le long mur de meulières nous cache la vie du parc, mais l’urbanisation nous envahit avec ses pavillons qui se veulent coquets…
Fleurs des villes, fleurs des prés cohabitent en belle harmonie, limite entre le domaine urbain, les champs…la nature.
Le Bois Loulou, le but de notre ballade, décapité, démystifié, aéré, sécurisé, diront certains…La nature a été réinstallée…la mare épurée…
Josette M.
11 mars 2012

Monostique paysager

Fin du village, quelques pavillons blottis dans un bosquet, voisinent avec les premiers champs de la plaine où le tracteur inlassablement répand dans les sillons l’engrais salvateur…Quatre gamins se mirent dans l’eau de la mare…// Il y a beaucoup de maisons, toutes les mêmes, accrochées à leurs fils électriques (faut bien), des enfants qui jouent près de la mare rectangulaire, d'autres maisons, cette foi différentes, un banc (j'aimerais bien m'assoir), des arbres, toujours pas de feuilles, une poubelle, vide. Et puis ce tracteur qui fait des aller-retours (donc une terre cultivable) ; une route traverse le tout. Et un bordel d'arbres et de buissons, surement pas entretenu, car dans un trou : le terrain est incliné.// Une maison et, devant,  son 4x4, bordée d'une petite barrière qui sert de frontière entre la ville et la campagne, un champ zébré par la mâchoire du tracteur, un lampadaire citadin, incongru, et puis la route goudronnée entre le champ et le petit bosquet qui ouvre sur une prairie à l'herbe rase et verte, dont l'horizon et fermé par des silhouettes d'arbres nus et par une colline de déchets digérés // Le tracteur entre dans le poème, il n’ira pas plus loin que la route, bosquet, triste bosquet, horizon au loin enfin, colline, serres, et puis Merlin de la bicoque Merlin faite pour durer, pas trop longtemps durer // Pré vert, vert, vert, mur végétal gris, gris, gris, vert, vert, vert, colline, vert, gris. Ah ! Un grand arbre ! // Trop de lianes envahissent ces pauvres arbres. Un nettoyage ne serait pas du luxe. Ce champ est calme et juste une trace de roues de tracteur le fendille. Un mur de buissons délimite l’horizon. Le lotissement, qui borde le champ, est ceinturé d’arbres plus grands. La dizaine de maisons semblent flâner au bord de  la marre, calme, elle aussi entourée de vieux arbres. Quatre enfants du village y jouent tranquillement. Les roseaux apportent une couleur or au tableau.
Josette, Mathilde, Françoise, Benoît, Bernadette, Corinne, Gilles
11 mars 2012