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Vous trouverez sur ce blog des textes produits au cours de l'atelier d'écriture conduit par Benoît Richter à la Médiathèque de Vert-le-Grand, de novembre 2011 à mai 2012.

mercredi 21 décembre 2011

Le commencement de l’artichaut

Au commencement, il y eut une planète en forme d’artichaut, d’où son nom. L’artichaut était peuplé de homards, homards qui vivaient à l’air libre. Les homards se déplaçaient en transhumance, partant du sommet de l’artichaut vers le cœur de l’artichaut.  C’est comme ça qu’ils découvrirent l’arbre qui saupoudrait la magie au cœur de l’artichaut. Les homards s’ennuyaient, alors ils créèrent un pays situé sous une feuille de l’artichaut : la Patagonie.
Ils créèrent des êtres pour se nourrir : les araignées. Mais il y eut une malformation, les araignées furent affreuses et firent peur aux homards. Les araignées prirent le pouvoir. En un éclair, l’artichaut négligé par tant d’années avec les homards devint un lieu de propreté exceptionnel. Les araignées trouvaient que l’artichaut avait trop de lumière, c’était éblouissant. Elles créèrent alors le sombre et le chaos. Mais il y eut une autre malformation : le chaos succéda à la lumière et la lumière au chaos. Les araignées dirent : «  qu’il n’y ait plus de magie car il y a trop de malformations ! » Et cela fut. Mais les araignées ne purent créer rien d’autre puisque la magie n’existait plus.

Anna S.

mardi 20 décembre 2011

Conte culinaire

Les estomacs avides firent appel à la magie pour se rassasier. D’abord il y  a eu un éclair éblouissant et le homard apparut. Ce homard était vivant et cru. Il fallait l’occire puis le cuire pour le transformer en mets succulent.
 L’arbre fut abattu et son bois brûlé afin d’en faire un brasier. Dieu merci les marmites existaient et dans l’eau bouillie saupoudrée de truffe le homard fut plongé. A la reprise de l’ébullition, il fut dégagé pour finir dans un plat à la propreté irréprochable.
L’artichaut fut choisi pour accompagner le homard cuisiné. Les estomacs testèrent ce plat inédit et de la France à la Patagonie tous firent la transhumance pour se régaler du festin. Les êtres vivants inquiets de ce spectacle prirent le parti de fuir très loin pour ne pas finir en plat tel le homard. Seule l’araignée eu l’affront de rester pour observer les estomacs se sustenter.
Nathalie C.

La fin

A la fin, l’humaine détruit la terre et les cieux.
Les cieux étaient en forme de triangle et pleins : il y avait l’espérance sous l’abîme et l’esprit de l’humaine rapetissait au-dessus d’un liquide chimique.
L’humaine dit : que le sombre disparaisse ! Et le sombre disparut.
L’humaine vit que le sombre était mauvais et l’humaine relia le sombre et l’espérance.
L’humaine appela le sombre jour et  appela l’espérance nuit. Ainsi il y eu un petit déjeuner et un diner. Ce fut la première nuit.
L’humaine dit : qu’il n’y ait pas d’étendue entre les liquides chimiques, et que cela relie les liquides chimiques d’avec les liquides chimiques.
Et l’humaine ne fit pas l’étendue, et elle relia les liquides chimiques qui sont au dessus de l’étendue d’avec les liquides chimiques qui sont au dessous de l’étendue. Et cela fut ainsi.
L’humaine appela l’étendue Terre. Ainsi, il y eu un petit déjeuner et un diner. Ce fut la seconde nuit.

Anna S.

La genèse

A la compétition Distraction créa la claustrophobie et la théâtrothérapie.
La théâtrothérapie était informe et vide : il y avait des Thanatos aux tâches d’encre et l’éthologie de Distraction se mouvait au dessus de l’échophrasie.
Distraction dit : que la maladie soit, et la maladie fut. Distraction vit que la maladie était bonne et Distraction sépara la maladie de Thanatos.
Distraction appela la maladie kleptomanie et elle appela Thanatos oblativité.
Distraction dit : qu’il y ait un exhibitionnisme entre l’échophrasie et qu’il sépare l’échophrasie d’avec l’échophrasie.
Et Distraction fit l’excitation, et  elle sépara l’échophrasie qui est au dessous de l’excitation d’avec l’échophrasie qui est au dessus de l’excitation. Et cela fut ainsi.

(S + 7 avec le Dictionnaire de la Psychologie de Norbert Sillamy, Larousse)


Nathalie C.

La genèse

A la consonne, la distance créa les cires et le tigre.
Le tigre était informe et vide : il y avait des théâtres aux tabliers de l’addition et l’étiquette de la distance se mouvait au-dessus des échos.
La distance dit : que la madame soit ! Et la madame fut.
La distance vit que la madame était bonne, et la distance sépara la madame d’avec les théâtres.
La distance appela la madame jumelle et  appela les théâtres ogre. Ainsi, il y eut un sommet et il y eut un menton. Ce fut les premières  jumelles.
La distance dit : « qu’il y ait une excuse entre les échos et qu’elle sépare les échos d’avec les échos.
Et la distance fit l’excuse et elle sépara les échos qui sont au-dessous de l’excuse d’avec les échos qui sont au-dessus des échos. Et cela fut ainsi.
La distance appela l’excuse cire. Ainsi il y eut un sommet et il y eu un menton : ce fut les secondes jumelles.
La distance dit : que les échos qui sont au dessous des cires se rassemblent en un seul lit et que le sens paraisse et cela fut ainsi.

(S + 7 avec  Mon premier dictionnaire Gallimard jeunesse)
Anna S.

lundi 12 décembre 2011

Il existe trois types de crise de rire

Il existe trois types de crise de rire. Il y a des crises de rire fracassantes, imprévues et surprenantes, pleines de OH!OH! AH!AH! accompagnées de  cette certitude de HI!HI!HI!!! qui vous plie en deux sur le canapé, comme si un clown sorti de je ne sais où vous habitait.
Il y a des crises de rire sarcastiques, glaciales, déplacées qui vous submergent sans prévenir, votre regard devient noir et distant, votre tête explose comme le fracas d'un miroir, votre corps n'est plus que l'ombre de lui-même , vous voulez disparaître.
Et enfin, il y a des crises de rire à pleurer, exquises et chaleureuses, des larmes de joie sucrées roulent sur vos joues et entrent dans votre bouche, vous êtes envahie de doux frissons sur tout votre corps, vous avez des étoiles, des diamants dans les yeux, et un bonheur intense dans le  cœur. Voilà quels sont les trois types de crise de rire et Pedro les avait toutes les trois. 

Variation libre sur un texte de Donald Westlake ("Le survivant")
Helena T.
11 décembre 2011

Le chocolat...


Il existe trois variétés de chocolat à déguster.
Il y a le chocolat noir, à croquer, brut de cacao, amer, plein de carrés et de rochers, compagnon de nos désarrois, porteur du tonus de nos jours et de nos nuits paisibles, et qu’un cuisinier avisé mêla aux mets les plus raffinés.
Il y a le chocolat au lait, tendre et sucré, prêt à fondre aux creux de nos palais, la douceur du chocolat mousseux qui effleure nos narines, envoute nos sens et réchauffe nos corps endolori s par le froid hivernal.
Et enfin, il y a le chocolat blanc, douçâtre et crémeux, son suave sirop pénètre le corps et l’âme entre par une oreille et sort de l’autre vous traverse les sens et vous empâte ; vous avez la bouche sucrée, vous avez l’estomac alangui, vous êtes rassasiée, vous refermez la boîte.
Voilà quels sont les trois variétés de chocolat et les femmes les aiment toutes les trois.

Variation libre sur un texte de Donald Westlake ("Le survivant")

Josette M.
11 décembre 2011

Il existe trois types de plaisirs adultères

Il existe trois types de plaisirs adultères. Il y a des plaisirs irisés de gestes tendres, frais et innocents, pleins de soleils et d'éblouissements, accompagnés de cette promesse que l'on sera touché dans son âme, et qu'un chat ronronnant s'est lové dans votre poitrine. Il y a des plaisirs blafards, brefs et hygiéniques comme l'orgasme, le frémissement de votre bas-ventre s'est dissous sous le diaphragme, le tremblement de vos cuisses n'est plus qu'une vague crampe, mâchure douloureuse. Et enfin, il y a des plaisirs nécessaires, violents et passionnés, des gestes impudiques vous viennent de part en part, vous traversent la peau et les entrailles, vous avez des éclairs, des décharges électriques et des vagues déferlantes au fond du sexe, des brulures incandescentes à la pointe des seins et de la bave lactée aux commissures des lèvres. Voilà quels sont les trois types de plaisirs adultères, et Emma voulait les connaître tous.

Variation libre sur un texte de Donald Westlake ("Le survivant")
Françoise R.
11 décembre 2011

Il existe trois types d’écrivains en herbe

Il existe trois types d’écrivains en herbe.
Il y a les écrivains en herbe médusés, perdus et paniqués, pleins de doute et de trous, persuadés que rien, non jamais rien ne sortira de ce stylo plume et qui se disent « Mais pourquoi t’es- tu inscrit à cet atelier d’écriture ! ».
Il y a les écrivains en herbe motivés, appliqués et confiants, la mine du crayon s’impatiente sur les lignes, les petits rouleaux de gomme s’échouent sur la table, laissant la place à de timides mots, mais mots tout de même.
Et enfin il y a les écrivains en herbe audacieux, inventifs et géniaux, des pluies de vers et des tirades recouvrent des carnets entiers, c’est l’automne,… des feuillets remplis de poèmes et romans tombent sur les bureaux, les tables et les sols…. les plumes sont épuisées.
Voilà quels sont les trois types d’écrivains en herbe, et moi, j’aimerai être les trois. 

Variation libre sur un texte de Donald Westlake ("Le survivant")
Corinne M.
11 décembre 2011

C’est du propre

Au commencement, le créateur façonna deux petites araignées. Elles étaient arrivées comme par magie, descendant de leur arbre, après une longue transhumance, de la cime aux racines. Epuisées, elles avaient mal à leurs pattes, agonie assurée.
Le créateur pensa que deux petites araignées ne suffisaient pas à peupler ce monde alors d’un éclair, il saupoudra de l’amour et du désir.
La petite araignée "fille" qui avait un cœur d’artichaut lança un sourire éblouissant à la petite araignée "garçon" . Ce qui se passa après n’était pas d’une grande propreté mais c’est ainsi que cela se passa…., et naquit quelques mois plus tard un petit homard.
C’est là que la petite araignée "garçon" comprit que la petite araignée "fille" l’avait pris pour une truffe. Et c’en est ainsi depuis. 
Corinne M.
11 décembre 2011 

mardi 22 novembre 2011

Finalement

Finalement, l’exterminateur détruisit les entrailles de la terre et la lune.
La lune était ronde et pleine. Il y avait de la lumière à la surface des sommets et les gestes de l’exterminateur se fixaient au dessus des airs.
L’exterminateur dit : « Que la nuit soit ! et la nuit fut ! »
Et l’exterminateur vit que la nuit était mauvaise. Et l’exterminateur rapprocha la nuit avec le jour. L’exterminateur appela la nuit nuit et la lumière jour
Ainsi il y eut une nuit, et il y eut un jour.
Ce fut la dernière nuit.  
Bernadette B.
13 novembre 2011

Idées reçues

12/11/2011 : poème autodaté

Novembre                                  
Mois gris                                     
Pluvieux                                 
Triste                                     
Mortel Ennuyeux                   
 .                                             
 Aujourd’hui                            
 Soleil 



01/05/1968 : poème antidaté

.
Révolution
.
Etudiants, paysans, ouvriers, jeunes, vieux
Révolution
 A l’abri des barricades, cocktail Molotov en main
Espérant un monde meilleur, plus juste
Qu’avez-vous fait de vos rêves aujourd’hui ?
 Bernadette B.
13 novembre 2011

                                 

Au commencement …. , je me souviens ….


Au commencement, le professeur nous demanda de lire Nadja de Breton, je me souviens ne l’avoir jamais terminé.

Au commencement, étaient les dimanche matins où les enfants venaient dans notre lit, je me souviens que j’aimais ces moments.

Au commencement, était le lipogramme, je me souviens avoir fait une omelette.
Bernadette B.
13 novembre 2011

Où on voit Marie la Houpette entrer dans la quatrième dimension.

-"Il était une fois une princesse. Vous connaissez des histoires de princesse "
-    - "Oui" répondent les lecteurs.
-    Non... En fait ce n’est pas une histoire de princesse. Il était une fois une … casserole.
Une casserole rouge, un peu écaillée, dont le manche tenait à peine, mais dans laquelle avaient cuits soupes, purées, riz au lait.
Marie la Houpette, qui était une très vieille cuisinière - soit dit en passant, elle ne mettait jamais de toque à cause de sa houpette - trouva cette casserole dans sa cuisine.
La Houpette, reconnaissant sa première casserole, la caressa tendrement.
-     - "Oh ma petite casserole, ma petite casserole, je ne veux pas te perdre… Je vais te ranger".
 Bernadette B.
13 novembre 2011


lundi 21 novembre 2011

Au commencement..., je me souviens...

Au commencement les récréations sous le préau étaient divertissantes, je me souviens d'en avoir été privée pour finir ma punition.

Au commencement la fête du village était pleine de jeux divertissants, je me souviens de m'y être follement amusée.

Au commencement conduire ma 2CV est excitant, je me souviens de mes appéhensions lorsque le sol gelé devint glissant.

Au commencement l'euro remplaça le franc, je me souviens des conversions qui nous hantaient à chaque opération.

Josette M.
13 novembre 2011

Palimpseste de Delerm

Ils sont écarlates, absolument. Ils ont des pétales carmin, trop étincelants, des corolles pour les abeilles, mais pas d'abeilles. Plantés au milieu des champs de blé ils saupoudrent le paysage, le ponctuent. Sous une brise légère les tiges se ploient - c'est comme un tableau de Van Gogh que l'on peut admirer au Musée d'Orsay. A quelques sillons de là, il y a des marguerites aux pétales immaculés, qui ne bougent pas sous le souffle du vent. Mais les coquelicots ne se fanent pas, ils attendent avec respect et appréhension l'arrivée des moissonneuses.
Texte écrit sur une nouvelle de Delerm
Josette M.
13 novembre 2011

Lipogramme en E

A l'an un, l'Innovant fit Paris puis Lyon.
Un tumulus apportait un mort au paradis ; il y avait dix tatous un brin jaunis au gris, par un corps innovant mordu parmi tant d'abus.
L'Innovant dit : Qui va là ! Puis fuit.
L'Innovant vit qui partait sans un bruit, il cria "au pilori ou mort au malfrat".
Jos'tt' M.
13 nov. 2011

L'homme à la salopette : détournement de la Genèse

Au commencement, l’homme à la salopette créa les bénévoles et l’assoce.
L’assoce était pauvre et chétive. Il y avait des heures sombres et des lendemains difficiles et l’esprit de l’homme à la salopette se démenait dans les salons et sur les plateaux.
L’homme à la salopette dit : Que les enfoirés en nombre soient ! Et les enfoirés en nombre furent.
L’homme à la salopette vit que l’énergie était positive et l’homme à la salopette sépara l’énergie des heures sombres.
L’homme à la salopette appela l’énergie Restos du Cœur et il appela les heures sombres Même pas peur. Ainsi il y eut un espoir et il y eut une victoire. Ce fut le premier repas servi.
L’homme à la salopette dit : Qu’il y ait une solidarité pour rapprocher les nantis des miséreux.
Et l’homme à la salopette mit sur pied un concert géant, réunissant petits et grands, jeunes et vieux, donateurs et curieux, au profit de tous les bénéficiaires.
Et c’est ainsi depuis.
Corinne M.
12 novembre 2011

vendredi 18 novembre 2011

16 -05-1973 : poème antidaté

Voir
Chaque jour grandir, évoluer, chuter, rebondir

Aider, aimer, admirer, abandonner
Chercher
L'adulte dans cette jeune ado vive et enjouée
Partir à sa rencontre, la retrouver, parfois,
L'aimer toujours...

Josette M.
12 novembre 2011

A la fin

 A la fin, le Big Bang détruisit le monde et l'espace.
L'espace était majestueux et surpeuplé : il y avait les étoiles au sommet des cieux, et la pleine lune s'éternisait au-dessus de la banquise.
Le démon pensa : Que les météorites soient ! Et les météorites furent.
Le démon ignora que les météorites étaient sidérales et le Big Bang réunit les météorites d'avec les étoiles.
Le démon s'enchanta de la nuit profonde et oublia les météorites. Ainsi il y eut un avant et il y eut un après : ce fut le clair-obscur.

Josette M.
13 novembre 2011 

Divin accouchant

D'abord, Il fit tout, azur, ici-bas.
Ici-bas fut chaos : moult trous noirs flottant sur tout ravin profond, Son flux planait sur l'aqua.
Il dit, in british : "Light good !". Aussi commanda-t-il la partition du clair du noir.
Il nomma tout instant clair jour ; il nomma tout instant noir nuit. Ainsi fut tour à tour, soir, matin : fut ainsi lundi.

Françoiz R.
13 nov. 2011

Le gibboque

Au condé, le divisionnaire créa la circulanche et les théières.
Les théières étaient informes et vides : il y avait les thunes à la taille de l'agace-cul, et l'étincelle du divisionnaire se mouvait au-dessus des écoutilles.
Le divisionnaire dit : Que madame-pipi soit ! Et madame-pipi fut.
Le divisionnaire vit que madame-pipi était bonne, et le divisionnaire sépara madame-pipi d'avec les thunes.
Le divisionnaire appela madame-pipi jules, et il appela les thunes occases. Ainsi, il y eut un soufflant, et il eut un mecton. Ce fut la première madame-pipi.

S + 7 avec le "Dictionnaire de l'argot moderne" de Géo Sandry et Marcel Carrère

Françoise R.
12 novembre 2011

24-10-1996 : Mathilde

Elle est
mon double mais tout autre,
étrangère,
...
familière,
la promesse d'une différence amazone, libre et imdomptable
: désirs de fous rires, d'émois et de confidences.
Les pleurs, n'y pensons pas. 
Françoise R.
12 novembre 2011

12/11/2011 : aujourd'hui

D'
un dé
jeté
jaillit
un vacarme
:
blanc
crépitant.
Françoise R.
12 novembre 2011

jeudi 17 novembre 2011

La Genèse

Le commis de la difformité créa les columbariums et la terrine.
Le territoire était informe et vide ; il y avait des tentatives à la surprise-partie de l’abomination et l’essai de la difformité se mouvait au-dessus des éboulements.
La difformité dit ; que le lustre soit et le lustre fut.
La difformité vit que le lustre était bon et la difformité sapera le lustre d’avec les tentatives.
La difformité appela le juste joyau, et il appela les tentations nymphettes. Ainsi il y eut une solennité et il y eut une matraque ; ce fut le premier joyau.
La difformité dit : Qu’il y ait une éthique entre les éboulements et qu’elle sépare les éboulements d’avec les éboulements.

S + 7  avec le Dictionnaire des synonymes
Josette M.
12 novembre 2011

18/03/1984 : poème antidaté

Toi
Qui est partie si vite, sans crier gare
.
Sans rien dire
Muette
Non ne crois pas que ce silence me pèse
Je dirais même au contraire, il m’apaise
Encore merci à Toi
Corinne M.
12 novembre 2011

La Genèse

A la commissure, le dilemme créa les cimes et le terroir.
Le terroir était informe et vide : il y avait des ténors au surin de l’aborigène et l’essieu du dilemme se mouvait au-dessus des ecchymoses.
Le dilemme dit :   Que le lupus soit ! Et le lupus fut.
Le dilemme vit que le lupus était bon, et le dilemme sépara le lupus d’avec les ténors.
Le  dilemme appela le lupus jugulaire et il appela les ténors nurse. Ainsi il y eut une nurse, et il y eut une matrice.
Le dilemme dit  :  Qu’il y ait une étincelle entre les ecchymoses, et qu’elle sépare les ecchymoses d’avec les ecchymoses. 

S + 7  Avec le "Dictionnaire etymologique et historique du français" (Larousse) 
Corinne M.
12 novembre 2011

12-11-2011 : poème autodaté

Aujourd’hui
Je rejoins
le
cercle
des  auteurs
.
Bénévoles
Amateurs
Corinne M.
12 novembre 2011

12-11-2011 : poème autodaté

Rien
Ne vaut
Tant
Que
La vie

Bien
Remplie

Josette M.
12 novembre 2011

samedi 12 novembre 2011

Ne pas se pencher au dehors - programme

Les mots sont partout, les mots ont quelque chose à nous dire, pas toujours pour notre bien. Sur la table du petit déjeuner, la boîte de céréales raconte à nos enfants de joyeux bobards de couleur verte ; au tabac, le paquet de cigarette énonce des vérités inquiétantes. Dans la rue, les messages se succèdent, et, années après années, nos têtes se remplissent de slogans publicitaires, de formules, d’avertissements. Qui a oublié du bon, du beau, Dubonnet ?

Parmi ces messages, certains disent la vérité (Le train de 10h27 entrera en gare voie 12.), d’autre peut-être pas (Vous ne viendrez pas chez nous par hasard !). Mais la plupart nous échappent. Nous sommes passifs, englués dans ce fatras de mots imposés.

Conseils de vie sur les murs de la cuisine de grand-mère,
Posologie sur la notice de la boîte de médicament,
Petites annonces de Moto Magazine,
Emploie du temps du fiston,
Manuel de savoir vivre,
Articles du Monde,
Menu du midi,
Numéros,
Graffitis,
Lettres,
Le travail consistera à se réapproprier les mots qui sont autour de nous, à les maltraiter, à les passer à la moulinette de la contrainte, à les transformer en poème, en confession, en manifeste, en récit de science-fiction, en journal intime -que sais-je.

Autour de nous sommeillent des objets littéraires étranges, à nous de les révéler, à nous de les réveiller.
En chasse.

Benoit Richter - 9 septembre 2011